2023 Avant l'exposition: lumière du soir
Nef vue du choeur
20P (73X54cm) janvier
La voûte éclairée l'après midi
15P (65X50 cm) janvier
Vitrail méridional
12P (61X46 cm)
La montée vers le parvis
10P (55X38)
L'approche
6P (41X27 cm) janvier
l'échelle de Jacob
20P '73X54 cm) février
La nef au coucher
15F (65X50 cm) février
Lumière virginale
10F (55X46 cm)
Lumière chaude
8P (46X33 cm)
Regard d'un aure temps
15P (65X50 cm) février
L'étoile et le soleil
20F (73X60 cm) mars
L'eveil du chevet
8P (46X33 cm)
L'éclat dans le vitrail
Sortir par le haut
LA BIBLE D'AMIENS
La Bible de Ruskin, s’expose, s’enlumine,
Elle écrit ses portails, fait de son front massif
Dentelle de détails et art figuratif,
Pour offrir à sa masse une élégance fine.
Mais c’est à l’intérieur que s’impose et domine
L’indicible harmonie au langage affectif
Qui vient parler au cœur en verbe subjectif,
La beauté d’une nef dont la voûte fascine.
Oui à n’en pas douter, hier le bâtisseur
Qui se voyait du ciel comme un intercesseur
Voulait que la lumière en ce temple parade.
Or c’est un microcosme évoquant l’univers
Où le monde intérieur que j’évoque en ces vers
Est bien plus important que l’aspect en façade.
Proyart le 25/03/2023
Lever de soleil dans le déambulatoire nord
Remplage tortueux
LE MESSAGE D'AMIENS
La cathédrale parle ailleurs que dans sa Bible,
En laissant au dehors les mots figuratifs
Des dogmes ciselés aux sacrés adjectifs,
Pour se confier plutôt à notre âme sensible.
Il nous faut lors passer notre raison au crible
Et franchir du portail les trop réels esquifs
Pour atteindre la nef des cœurs contemplatifs
Où règne la beauté sereine et indicible
Le peintre suit aussi un semblable chemin
Qui quitte le trop dit et l’éclat du carmin
Pour chercher la nuance abstraite et suggestive.
Et l’homme également s éloignant du concret
Peut choisir d’adopter cette autre alternative
De l’être rayonnant plutôt que de l’objet.
Proyart le 01 04 2023
Maîtresse vitre au petit matin
MULTIVERS ER CATHEDRALE
Délirant multivers faisant de Notre-Dame
L'éclosion d'un possible en un nombre infini
D’essais infructueux pour oser le déni
Du grand maître maçon que cette œuvre réclame.
Mais il faut bien chasser avec tout son programme
L’intelligent dessein par la science banni
Pour que le dieu hasard soit l’unique béni,
De Luzarches n’étant qu’un intrus qu’on diffame.
Dans la ville d’Amiens, on affirme pourtant
Que ce sommet de l’art n’est qu’en seul exemplaire
Et a été pensé et créé en son temps.
De même que la fleur, l’étonnant sanctuaire
Répète le message en le répercutant :
La beauté est de Dieu la preuve élémentaire.
Proyart le 02 04 2023
Quantique et cathédrale
Quantique et cathédrale
Le Big– bang écrivit au tout début du monde,
Dans un vide ou régnait la probabilité,
L’histoire d’aujourd’hui et l’actualité,
Laissant à notre choix le soin d’effondrer l’onde.
Et notre cathédrale, autant que la Joconde,
Se devaient d’exister, futur dans la cité
De la beauté offerte en somptuosité,
Grace à l’esprit de l’homme et sa muse féconde.
Mais cette ivre beauté, sans notre observation
Ne serait que probable, onde en cours d’émission
Et certes non objet ni peinture ni pierre.
Ainsi le grès d’Amiens, pour devenir matière
Se doit d’être perçu et c’est admiration
Qui le fait s’exprimer en œuvre à part entière.
Proyart le 10 04 2023
Vertige
25F avril
L'étoile sous le soleil
Fantôme et phantasme
De fantôme en phantasme où s’égare mon âme
Quand s’endort la raison dans un rêve éveillé,
Tandis que le vouloir s’éteint ensommeillé,
Ma main cherche à tracer le sens que je réclame.
Et le trait me conduit gravant une épigramme
Dans le grès d’une voûte au galbe émerveillé
A travers le remplage d’un vitrail détaillé,
Ouvrant une harmonie alimentant ma flamme.
La lumière surtout de ma fuite est le point
Où s’éveille cet art. que l’infini rejoint,
Et qui guide ma muse à travers une trame
Alors mon rêve écrit un texte rimaillé
Ou bien peint un tableau qu'un Saint Chrême aurait oint,
Une œuvre célébrant d’Amiens la belle Dame.
Proyart le 23/04/2023
Les dessous du clergé
Parasite au logis
Ainsi que tout virus, comme tout parasite,
L’homme détruit son hôte après l’avoir spolié
Alors l’excès de fièvre apparaît justifié,
Qui brûle d’obtenir que cesse la visite.
La vengeance du ciel chauffant la verte orbite
Est logique expression d’un organe asphyxié,
Qui veut chasser l’intrus, longtemps privilégié,
Mais devenu toxique en se voulant élite.
Plutôt que d’envahir les espaces extérieurs,
Il aurait mieux valu, malgré nos ingénieurs,
Qu’on se préoccupât un peu plus de l’intime.
Car dedans ces tréfonds, il n’est de pollution
Qui gâche l’habitat et lors l’évolution
Aurait tiré plus haut notre esprit vers la cime.
Proyart le 02/05/2023
Les céphalophores
La dévotion en lumière
Lumière virtuelle
Crépuscule
« Ils diront que je retombe au bas âge » Marie-Noël: Crépuscule
Ils diront il délire et riront de me lire,
Parce que je m’exprime hors leur réalité,
Et que pour leur raison, c’est quelque absurdité,
D’écouter les émois qu’une âme humaine inspire,
Puis que modestement la Muse vient transcrire,
En image et en mots rêvant d’éternité,
Où le sonnet se perd en sa complicité
Avec l’obscurantisme aveugle et donc bien pire.
Ils diront il est vieux, m’enterrant dans l’oubli,
Dans quelque mausolée antique enseveli,
Au milieu des débris de ma voûte d’ogive.
L’heure vient à présent où mon être affaibli,
Va rejoindre un ailleurs dont mon art est empli.
Lors, je verrai ces gens d’une autre perspective.
Proyart le 17 05 2023