2018 L'harmonie en lumière

Au delà de la pierre

PEINTURE DE SAISON FROIDE

Monotone l’automne où le temps rétrécit
Où le nuit et le vent emporte l’espérance,
Où s’égare la vie absurde dans l’errance,
Où s’épuise le feu qui s’éteint interdit.

La tristesse remplit d’obscurité l’esprit,
Qui prépare un hiver glacé en l’occurrence.
Alors il vient fermer le huis de l’apparence
Et garde sa façade hors de ce froid maudit.

Puis il ouvre un chantier, concret mais virtuel,
Perspective où bâtir un mental personnel,
Et où l’œuvre permet la victoire morale.

Se trace un édifice, harmonieux, essentiel,
Dont les traits verticaux regardent vers le ciel,
Et le rêve aboutit à une cathédrale.

Le Touquet, 21/01/2018

Introspection

 

REFLET VARIANT

Vois jouer le soleil dans la maîtresse vitre
Et du verre l'éclat, changer avec les jours
Regarde la rosace éclairer ses contours
Et se dorer plus bas les stalles du chapitre.

Vois cet antiphonaire où s’égare l'épître,
Quand l'ombre du remplage affirme aux alentours,
La relativité, des écrits, des discours,
Des doctrines des lois, des sciences et de la mitre.

Ainsi la vérité, change avec la couleur,
Et c'est dans l'incertain qu'elle acquiert sa valeur,
Dans le flou, l'imprécis ou s'estompe le doute.

Variable ici bas est la feuille de route,
Tel l’éclat d’un reflet variant avec le jour
La lumière jouant au dogme un sacré tour.

Proyart Le 24/01/2018

 

Plus haut et plus profond

LE MERVEILLEUX D'UN UNIVERS ANCIEN

 

Quand les temples se vident au pays de l'avoir,
Et que l'être ignoré est réduit en matière,
Quand l'art indésiré échoue au cimetière
Des saisons en série où se perd tout savoir,

Quand l'algorithme rythme et conquiert le pouvoir,
Numérisant la vie et forçant la frontière,
Qui donnait à l'humain sa liberté altière…
Quand le risque zéro remplace le devoir,

Il reste ce témoin, ce vieux géant debout,
Qui porte haut le ciel de ses longs bras, au bout,
Et lance de ses arcs sa flèche métaphore.

Pénétrons dans sa pierre et dans l'âge moyen,
Cachant le merveilleux d'un univers ancien
Car dans le chœur d'Amiens, la voûte prie encore !

Le Touquet le 28/01/2018

Entrez!

CE QUE PENSE LA PIERRE

Partout dans l'univers, vient sourdre la conscience,
Qui coule en l'animal et dedans l'eau qui dort.
Elle emplit l'arbre vert autant que le bois mort,
Et l'onde du photon est de la même essence.

La pierre a comme l'homme, une âme qui la pense,
Mais qui point ne s'exprime, à moins d'être support,
D'un message artistique, en gré de contrefort,
Une Bible d'Amiens, lui offrant l’éloquence.

Or un sens apparaît, ici à l'évidence,
Qui décline hors du temps, les phrases d'un discours,
Dont gothiques les mots se tracent aux alentours.

Tout vibre en même accord et rime en assonance,
D'une même harmonie orientant nos jours.
Les voûtains le répètent en arquant leurs contours.

Le 30/01/18

La cathédrale ouverte

PEINTURE DE CATHEDRALE

Quand le temps coule lent, d'un larmier chancelant,
Quand le porche est impasse où se casse l'espace,
Les chimères du ciel ont un air de rapace
Et des gargouilles tombe un sanglot désolant.

La muse est fatiguée et boude le talent
Pas de goût ni d'ardeur, de gaîté ni d'audace,
L'espoir est condamné à vivre à contumace
Et l'artiste sans art déprime nonchalant.

Mais voici que la pierre et la voûte qu'il trace
Élève son humeur ou fleurit la rosace.
Et où l'arc au sommet lutte, contrebutant.

Le remplage s'inscrit, quand la haute verrière
Fait éclater la joie en offrant la lumière
Au peintre qui renaît dans le jour débutant

Le Touquet le 10/02/2018

 

Coupe transeptale

SOUVENIR D'UNE VISITE GUIDEE

La cathédrale a froid, géante solitaire,
Donnant cette impression glaçante d'un tombeau
Où malgré ce sommet indicible du beau
Dedans l'hiver figé tout émoi vient se taire.

Meublant le chœur désert seul un antiphonaire
Fait visiter les lieux car est mort le bedeau
Et le Chapitre aussi, Fabrique du joyau,
Qui port d'éternité est huit fois centenaire

Mais voici que s'anime un monde merveilleux
Personnages de chêne ou gnomes malicieux
Nés de l'art des huchers, des entailleurs d'images

C'est Marie à Cana et se sont les Rois Mages
Joseph et Pharaon au temps des égyptiens
C'est la Bible et l'été dans les Stalles d'Amiens.

Le Touquet le 17 02 2018

Choeur battant

LES AMES D'AUTREFOIS

Quand les stalles chantaient les psaumes quotidiens,
La marance mettait le chanoine à l'amende
Qui trop tard rejoignait le chœur à la demande
Du guidon annonçant les offices d'Amiens.

Derrière le jubé, caché des paroissiens
Le chapitre régnant nourri de la prébende,
Dès laudes remplissait son église si grande
De répons en latin et de chants grégoriens.

De ces temps d'autrefois ne reste que la trame
Et l'art des entailleurs qui y ont mis leur âme
Sculptant le mobilier comme un grand livre ouvert

Alors dès que le cloche appelle à la prière
Tout un peuple de bois, vivante fourmilière
S'anime et reprend le choral en concert .

Le Touquet le 18/02/2018

La croisée éclairée

 

LE VAISSEAU AMIRAL

Cette nave gothique offre une architecture
Dont l'arc est le pivot: formeret ou doubleau,
Boutant ou bien voussoir, royaume du claveau,
Et qui lance l'ogive en haut de la structure.

La nef a pour couronne un haut mur gouttereau
Et deux barlongues tours contrebutent en bordure,
L’arrière du château en poupe de vaisseau
Rayonnant dans un style où il a fière allure.

Sa proue est un chevet, sa mature est de gré.
Sa voilure un vitrail à l'étrave intégré
Qui au soleil levant de mille teintes brille.

La force des arceaux qui entourent sa quille,
Fait jaillir dans le ciel, porté par trois palmiers,
Comme un trait de génie au dessus des larmiers.

Proyart le 20 02 2018

Fiat lux

 

VAISSEAU FANTOME

Fuyant le quotidien, la nef au loin m’entraîne
Hors l'espace et l'instant, hors le triste et l'amer,
Car ma toile est la voile au vent qui sur la mer,
Fait écumer le flot de ma route incertaine.

Mon dessein est tracé, perspective lointaine,
Un point sur l'horizon, enchâssé dans la chair,
Dont s'évade l'esprit, ivre comme l'éclair,
Que poursuit un pinceau vibrant à perdre haleine.

Ma cathédrale où donc, surgissent les couleurs
Vient cacher à la rose, un petit ange en pleurs
Où sanglote l'effroi d'un solennel silence.

Mon œuvre est un vaisseau fantôme vers l'ailleurs,
Qui vient hanter ma nuit d'artiste rimailleur,,
Et crée en cette errance un relent d'espérance.

Proyart le 04 /03/2018

 

 

La visite des stalles

DEVANT LE CHEVALET

L'avenir est ouvert et vibre comme une onde.
C'est une toile blanche où rêvent nos amours,
Où se tisse un dessin, s'esquissent des contours.
Il s'effondre en réel dans l'instant qui le fonde.

C'est d'abord un élan, une quête féconde,
Qui élève le cœur au faîtage des jours,
Et qui se contrebute aux piliers d'un discours,
Fuyant vers l'horizon en point qui corresponde.


Pinacles et culées étayant ce projet,
Hissent l'observateur au dessus de l'objet,
Offrant à l'invisible un étonnant hommage.

C’est sur ma toile ici que la pierre s'écrit,
En des mots et un verbe incarné dans l’esprit,
Cathédrale d'Amiens, projetée en image.

Flic En Flac le 16/03/2018

Emotion atypique

L'ATHANOR

La vie est un tableau mêlant le sombre au clair,
Allant du blanc au soir, part de jour et part d'ombre.
Ouvrant face à la nuit pour que l'espoir ne sombre,
La lumière à midi, éblouissant éclair.

L'harmonie apparaît sur un support de chair,
Où le désir sévit et où la gloire encombre,
Mais l’œuvre unique naît après échecs en nombre
Transmutant ses relents en s'élevant dans l'air.

L'art comme l'alchimie est une discipline,
Un feu qui purifie, un métal qui chemine,
Dedans son athanor allant du vil à l'or.

Il ne fait arriver mais toujours tient en route,
En instaurant du sens dans l'abîme du doute,
Et l'âme y vient chercher au delà son trésor.

Proyart le 17/03/2018

Bleu cathédrale

GALERIE DE PERSONNAGES

J'ai rêvé d'ajoûter, indigne ménestrel
-Chaque siècle laissant sa trace, son empreinte
Chargeant le mobilier ou modifiant l'enceinte-
Sur la Bible d'Amiens un texte personnel.

Or je ne suis Blasset, Le Duc ni Tarisel,
Ni Christophle paré de Gloire en demi-teinte
Bloquant la perspective en lui portant atteinte,
Ni Turpin l’entailleur au don exceptionnel.

Discret et virtuel est ce que j'y veux mettre
Pour remplacer les rois, trop lassés d'apparaître,
En balcon où fleurit la rose d’occident.

C'est Le Bouddha, Platon, Eckhart que je propose
Jung, Bergson aussi et tout penseur qui ose
Rejoindre le Beau Dieu en chemin concordant.

Flic En Flac le 18/03/2018

 

 

 

Le front de Notre Dame

DES PORTAILS A LA VOUTE.

Les trois porches sculptés en un texte imagé,
Statuaire splendide ont des courbes caudines,
Forçant le mécréant sous le joug de doctrines
A incliner le front au gré de son clergé.

Par ces têtes en rang, je me sens dérangé,
Tableau figuratif aux scènes célestines,
Tout y est asséné en vérités divines
De lampe pas un cul ne peut être changé

Heureusement là haut, s'épanouit la voûte,
Où se vit l'harmonie en un credo qui doute
Car il n'est plus qu'émoi, indicible beauté

Dans cet élan sacré, alors s'ouvre la route
De l'esprit en recherche et de l'âme à l'écoute
Aimant la tolérance et la diversité.

Flic En Flac Le 20/03/2018

 

La vierge et le pentacle

 

LA GOUGE ET LE ROSAIRE

Dans l'assise de bois des chanoines d'Amiens,
De geste la chanson des imagiers s'égraine
Sous les dais flamboyants emmêlant leur antienne
Apocryphes reliefs de testaments anciens.

Un panneau réjouit la stalle des doyens :
Au cœur d'un jardin clos, où coule une fontaine
Un poème fleurit comme le lys en plaine
Et l'art dépasse ici les pieux dogmes chrétiens.

Le cantique célèbre un précieux spéculaire,
Une porte du ciel, matinal et stellaire,
La tour et la cité, la lune et le soleil.

Ce chêne enluminé à la bible pareil
Sculpte la vérité tant que l'imaginaire,
Les entailleurs mêlant la gouge et le rosaire.

Flic En Flac le 21/03/2018

Le soleil d'Amiens

METAPHORE EN CATHEDRALE

Les yeux en cet endroit s'élèvent tôt ou tard.
La raison et l'émoi viennent croiser leur route
En joignant leur ogive au sommet de la voûte
Et ouvrent d'une clef le chemin du regard

Puis l'âme accompagnant le vécu de cet art
Ressent dans cette pierre une force dissoute
Montant dans le pilier que l'arche contreboute,
Et qui transmute en or le métal de départ.

Comme dans l'alchimie au sein d'un égrégore
La divine harmonie en ce lieu s'élabore
Sur un axe tracé reniant le hasard.

L'encens vient colorer l'esquisse de son nard
Quand l'orgue la transcrit de sa plume sonore
Fiançant le sonnet avec la métaphore.

Flic En Flac le 22/03/2018

Eclats de perspective

LE MENDIANT DE LA CATHEDRALE

Au portail Saint-Firmin, il y a un mendiant.
On doit passer devant au gué d'un sombre porche
Pour entrer dans un lieu que sa présence écorche.
Côtoyer cet exclu est ma foi contrariant.

J'étais venu chercher dans ce havre édifiant
Cette sérénité émanant de la force
Qui monte des piliers, sève sous leur écorce,
Quand mon cœur fut placé hors de ce charme ambiant.

Suscitant la pitié, ce malin nous extorque !
Mais face au miséreux, ma conscience rétorque
Qu'on fête en ce pays, l'acte de Saint Martin

Et que ce temple donc, si riche je l'accorde,
Fut voulu par Jésus, et sa miséricorde
Comme maison du pauvre, abri du clandestin.

Flic En Flac le 23/03/2018

Les racines du ciel

LE REVE D'ICARE

Prisonnier de l'urgence, au chevet d'un projet
Rêve à réaliser dans une heure incertaine,
J'élude de l'instant la mort contemporaine,
Pour vivre l'avenir en peignant le sonnet.

Élan venu d'ailleurs, la nef est mon sujet,
Vaisseau de cathédrale et flèche de misaine,
Où l'art comme un grand vent inspire, souffle, entraîne,
Vers un probable port aux rives sans regret.

Mais à monter trop haut l’œuvre risque la chute !
Si Tarisel hier empêcha la culbute,
Icare est, lui, tombé en voulant s'évader.

Il préféra brûler plutôt que s’attarder,
Au cœur du labyrinthe, enfermé dans sa nasse
Alors que le soleil éclairait la rosace.

Flic En Flac le 26/03/2018

La vertcalité gothique en lumière

MA FOLIE CATHEDRALE

Je décline des maux qui dansent dans ma tête,
Obsession d'un sujet que j'esquisse sans frein,
Toujours la même idée et le même refrain
En éternel chemin où s'étourdit ma quête.

Dans un tableau figé s'enferme le poète,
Assonant ses sonnets tercet après quatrain,
Au rythme d'un discours en claveaux de voûtain,
Symbole d'un combat et d'une force inquiète.

Prisonnier de la forme et rêveur d'infini
Je me sens à l'écart et marginal honni
Qui ressasse en son œuvre une folie égale

Donc je demande asile avec plume et pinceau
Pour finir à l'abri entre voûte et rinceau
Dans le sein maternel qu'est mienne cathédrale.

Proyart le 31/03/2018

Gothique rayonnant

AU SOIR

Quand au soir de ma vie éteignant mon réel,
J'éveillerai un rêve étanchant mon envie,
Ma passion de bâtir sera lors assouvie,
Où la pierre évoquait un flux spirituel.

Mais aujourd'hui encore, ce temps résiduel,
Me pousse à rechercher dans ma chair asservie,
Les instants d’une route escarpée et gravie,
L’impossible passé d'un futur actuel.

Condamné à tracer des piliers, une voûte,
Distillant mes émois en des mots, goutte à goutte
Plutôt que m'esbaudir sur le bord du chemin,

Je finirai ainsi, enchaîné à demain
Dans cette cathédrale où ma foi s'arque-boute
Pour peindre le soleil malgré l'ombre d'un doute.

Proyart le 15/04/2018

La Saint Firmin

LA QUETE

Mon art, pour exporter sa nef arque-boutée,
Recherche un spectateur pouvant le recevoir,
Une âme qui attend le matin dès le soir
Une pierre sensible apte à être envoûtée.

Car l’œuvre ne peut vivre en sa forme enchantée
Que dans le cœur de qui se complaît à la voir
Transmutant sa lumière en reflet de miroir
Vers l'échange fécond et l’image habitée.

Il n'est de mélodie hors un seul auditeur
Et ne vibre un tableau sans son observateur.
Dilemme douloureux angoissant de l'artiste.

De même ce sonnet a besoin d'être lu
Pour acquérir le sens, qui lui est dévolu
Et qui veut que sans être aucun objet n'existe.

Pont Royal en Provence le 12/06/2018

L'oblique dans la verticale

L'ART, LE HASARD ET LA NECESSITE

L'artisre est un déviant de la nécessité
Fissurant le hasard pour sublimer le monde
Et l’œuvre en sa beauté pour lui est comme une onde
Un lieu irrationnel au sein de la cité.

La raison nous réduit à une cécité
Dans un espace temps qu'on veut mètre et seconde
Or l’intime vécu échappe à cette ronde
Que vient conforter l'art dans sa véracité

Le ressenti du beau n’est pas matérialiste
Il éclaire la toile où un ailleurs existe
Clamant la transparence en cette opacité

Il se construit boutant un arc antagoniste
Qui refusant l’absurde au désespoir résiste
Cathédrale éternelle en sa mysticité.

Pont Royal de Provence le 15 /06/2018

 

La quadrature du choeur

L'éclat de vitre

Jeu d'ombres gothiques

Mouvement de lumière

Perspective nocturne

Nuit de décembre

les rois mages dans les stalles

L'appui main des chantres

JE NE CHANTE PAS POUR PASSER LE TEMPS

Ne voulant pas chanter les fleurs ni les oiseaux,
Ni la beauté des bois ni l’amour qui badine,
Évitant tout autant la règle et la doctrine,
Je prends d’autres refrains où riment mes pinceaux

.M'aidant de douze pieds pour porter mes linteaux,
Je veux lever les yeux, plus haut où je devine,
L'ogive d'une nef dont la clef me fascine
Ouvrant l'instant où l'âme investit ses châteaux.

Et Maître Ekhart m'attire au temps des cathédrales,
Bien avant que les clercs des sciences magistrales,
N'adorent le hasard et la nécessité

.Mon style est fait de traits, forces diamétrales,
Qui osent mais n'imposent une autre vérité,
L'élan d'un songe fou: la verticalité.

Proyart le 02/12/2018

 

Le songe de Jessé

NUIT DANS LA CATHEDRALE

Ombre sombre est la nuit. Dans ce calme mon âme
Rêve du temps qui passe, échappe e et puis s'enfuit,
Spectateur des lueurs qui éclatent sans bruit,
Et regarde la rose où repose une trame.

A ce remplage obscur, l'azur noir s’amalgame,
Et dans l'espace éteint, tel un cierge fortuit,
Émerge un haut pilier, un mat de nef qui luit,
Car l’éclat de sa lampe hisse son oriflamme.

Soudain l'orgue tressaille et des entrailles naît,
L'hymne intime et secret comme un enfant paraît,
Comme un fruit de l'hiver ou un vers qu'on déclame.

Muet autant qu'ému, le poète se plaît,
A traduire en émoi les mots de ce portrait,
Modeste chroniqueur du chœur de Notre-Dame.

Proyart le 11/12/2018