2020 800 après

La Vierge des waidiers

acrylique 40F 100X80 Janvier

La roue de la fortune

10F janvier

Grande roue de la fortune

30F janvier

Amiens place Saint Michel

Au chevet de la cathédrale

MANIFESTE ARTISTIQUE

Tel que je le conçois, tel que je le pratique,
L'art est force magique, alchimique et combat,
Un chemin esseulé, pire que célibat,
Une drogue, un remède, un puissant viatique.

Des tripes il surgit, en hurlant sa colique,
L'harmonique matière en est le résultat.
L'urgence est d'éviter l'exit ab intestat,
Et l'expression s'y vit en mode dramatique.

Ses mots portent les maux, son ardeur est couleur
Sa joie rime en chatoie et son cœur en couleur
Sa puissance est reflet d'un instinct de survie.

Mon art est univers où en premier moteur
A l'ombre de l'émoi, du plaisir, de l'envie
La lumière centrée est l'axe directeur.

Proyart le 02 02 2020

La Mère Dieu en son portail

40F février

la compassion amiénoise

UNIVERSALITE DE L'ART

Dedans le bleu azur chatoie un contingent
De rimes et de verts déployés en bannière,
Quelques sons colorés, une sonate entière
Qui vibrent orangés en un solo urgent.

Puis, blanc entre deux vers, de titane ou d'argent,
Naît un temps, un soupir, un trait, une lisière
Délimitant la strophe, étirant la lumière,
Cadence ou hiatus d'un prisme divergent.

Du poème vieux rose à la prose émeraude,
S'impriment des sillons sur la toile en maraude,
Que caressent inspirés les soies et le couteau,

Et l'art vient y tracer son texte ou son tableau
Une nature éteinte un trio une épode
En dépassant l'outil autant que la méthode.

Proyart le 02/02/2020

Façade un soir d'automne

15F mars

Remplages arcatures et arc en ciel

Le transept éclairé

12F mars

Le soleil en face

8F avril

La dame de Päques

avril 6F

La vierge confinée

5F avril

Gens d'Amiens

5F avril

Le baptême du Christ

5F avril

déconfinement

3F mai

Saint Jacques

5F mai

les marchands du temple

20F mai

L'occulus de la maîtresse vitre

8F mai

Comme un élan

5F mai

Une perspective du Choeur

15F juin

Vitrail du triforium

10F juin

Dans le triforium

5F juin

Lumières verticales

20F juin

Cantique des quanta

10F juillet

800 ans après

40F juillet

Au delà des colonnes

LES GRIS-BLEU

Tel un cri entêtant douloureux et acide
Ce gris-bleu peint céans résume mes émois,
Qu'affadissent les mots même en justes emplois,
Car jamais l'adjectif au vécu coïncide.

Nos sens sont enfermés dans une chrysalide
Dans une grotte sombre, entre quatre parois.
Sur le mur éclairé, une ombre quelque fois,
Évoque un papillon battant l'aile splendide.

Lors pour communiquer à ce monde au dehors
Mes chagrins mes désirs mes amours mes remords,
Je dois sculpter les sons et décliner la rime.

Pourtant en écrivant l'angoisse et le sublime,
Je ne peux qu'esquisser car l'intime est retors
De mon âme l'aigri et les bleus de mon corps.

Proyart le 12/07/2020

Soleil contrebuté

ARTISTE ANONYME.

Pour dans le creux des jours écrire une autre histoire,
L’artiste ouvre en l'instant un ailleurs qu'il transmet
Une ivre création qu'il nomme son sujet
Et qu’il vit en son for comme une échappatoire.

Coupé du quotidien, dans son laboratoire
Il offre à sa passion l'outil de l'alphabet
Ou transmute son âme au feu d'un chevalet
Donnant à l'ordinaire un parfum de grimoire.

Vers et rouges sonnants qui riment leurs accords
Dressent un athanor de leurs divers supports
Pour que vibre l'émoi sur les mots de sa vie.

Dans la folle énergie alimentant l'envie,
Sa muse le dévore et aussi lui permet
De vivre en progressant et de toile en sonnet.

Proyart le 14/07/2020

Belle Dame

25P août

Une réflexion en Somme

25F août

Arcs boutants

10F août

Chouette cathédrale

5F août

force contrebutante

ART CONTREBUTANT

L'art ogival fleurit dans l'espace envoûté.
Dès l'âge reculé et boutant des culées,
Où le nombre était d’or, proportions calculées
Et l’avis du Chapitre au chantier écouté

Eux tentaient de monter, quoiqu'il en eût coûté
Leurs pierres qu'ils peuplaient d'âmes dissimulées,
Mais ces aspirations hier accumulées,
Venaient d'un temps moyen aujourd’hui débouté.

J'y sens comme un chemin, une force une route,
Le besoin de placer des piliers sous le doute,
De tenter l'harmonie au fond du quotidien.

Voyez, le formeret au doubleau se rajoute
Pour bâtir sous le ciel l'athanor d'une voûte.
La cathédrale alors, m'apporte son soutien.

Proyart le 08/09/2020

La croisée des boutants

10F septembre

Les arcs sous la flèche

8F septembre

Arcs en ciel boutant

LA VOUIVRE DU TRIFORIUM

La vouivre s'est cachée à l'abri du regard,
Dedans un haut recoin de la pierre sacrée,
Mythique inspiration d'un entailleur qui crée,
Une image escarboucle au rire goguenard.

Boutant contre-pouvoir issu d'un monde à part,
Cette bête crochue en femme figurée
Révèle une femelle avide et délurée,
Que l'instinct trop honteux refoule en son placard.

Notre-Dame s'étire entre ces deux extrêmes
Tant vierge que vipère en dogme et anathèmes
Ciselant un conflit, un combat souterrain.

La cathédrale alors se voûte de mystère,
De symbole et de sens de gargouille en chimère,
Pour donner au Beau Dieu un réel plus humain.

Proyart le 21/09/2020

Le gisant et la verticalité

LA VERTICALITE

La verticalité qu'on aime à rendre obscure,
Echappe à la raison qui ne la comprend pas
La science la voudrait réduite et mise au pas,
N'y voyant qu'illusion et vile forfaiture.

Elle est pourtant sacrée et noble architecture,
C'est un guide une carte un sextant un compas,
Une nef élancée au delà du trépas,
Gothique élévation que l'élan transfigure.

Se dressant comme flamme au travers de la nuit,
Son axe est la chaleur d'où la tiédeur s'enfuit
Et qui brûle de sens d'envie et d'aventure.

Elle monte en douceur et jamais ne détruit.
Dessinant le respect dans un rêve construit
Plus haut que l'horizon du dogme dictature.

Proyart le 29/10/2020

reflets colorés

15F octobre

Soir d'automne

20F octobre

La verrière éclairée

12P octobre

Cercle chromatique

10P octobre

Le pentacle d'Amiens

20F novembre

Le trilobe éclairé

LE PENTACLE D'AMIENS

Pentacle tête en bas dans les vents de ta rose,
Qu'évoque ton symbole étoilé à l'envers,
Dont le sommet descend et inspire ces vers
Reflétant sur ses pieds un message grandiose ?

Est-ce un signe païen en ce lieu qui oppose
Au credo cathédral dans un dessin pervers
Le visage esquissé d'un obscur univers,
Enluminure impie et sacrilège prose ?

Non pas, c'est simplement notre idéal humain
Qui se relie ici au monde souterrain,
Que peuple aussi la vouivre ou l'intime chimère.

Quand mi-ange et mi-bête nous cherchons le chemin
Nous voyons ce vitrail illustrer sibyllin
Le destin ambigu d'une vie éphémère.

Proyart le 04/11/2020