2019 La Cathédrale s'expose

Sibylles d'Amiens

acrylique,Janvier 2019, 20P (54X73)

Elévation intime

acrylique 30P (92X65) janvier 2019

L'arrestation de St Firmin devant sa future cathédrale

LA CATHEDRALE S'EXPOSE

Chaque toile exposée au chœur de son sujet,
Dans l’immense motif, chef d’œuvre manifeste,
Sous la voûte reçoit que l'on croirait céleste,
D'une impression vécue un récurrent reflet.

Une émotion s'y mire et l'artiste transmet
Cette mise en abyme où la rime est modeste.
C'est l'élan qui construit quand l'âme fait le reste,
L'effet conçoit la cause et perçoit son secret.

La couleur ou le gris, de pierre ou vitrière
En verticalité exprime une prière
A travers mille éclats d'un harmonieux attrait.

Ce faux figuratif qui aspire à l'abstrait
Y peine à s'exprimer en liberté entière
Son but est avant tout de chercher la lumière.

Proyart le 06/01/2019

 

 

Voûtes entrecoisées

acrylique 25F Janvier 2019

La Vierge Dorée

acrylique, janvier 2019 4F

Nunciavit Mariae

acrylique janvier 2019 4F

L'annonciation au portail de la Vierge

acrylique février 2019 4F

La Mère-Dieu

acrylique février 2019 4F

La Présentation

acrylique, février 2019 4F

L'ange pleureur

acrylique 2F (24X19) février

Vibration lumineuse

acrylique 40F (100X81) février

Au chevet de Notre Dame

acrylique 30F février

De Luzarches à Auvers

acrylique 20F mars

Les couleurs du choeur

 

HIER ET AUJOURD'HUI

Quand le mystère hantait jadis le merveilleux,
Avant que naisse un siècle ébloui de lumière
Quand dans l'obscurité, la vérité première,
Offrait à l'âme humaine un éclat silencieux,

Quand la voûte montait vers le plus haut des cieux,
Sa pierre arrondissant la rose vitrière.
Sous l'ogive, à genoux, s'élevait en prière
Des maçons bâtisseurs l'élan prodigieux.

On oublie à présent car incompréhensible
Cet étonnant discours de leur âme sensible
Qui commandait encore, hier à la raison.

Tel un musée alors trône la cathédrale
Dont le touriste fait des clichés en rafale
Et un selfie aussi sans la moindre oraison.

Proyart le 10/03/2018

 

 

Le fond coloré du déambulatoire

CLAIR OBSCUR

Les désirs périmés s'amassent surannés
Et le temps s'écoulant y filtre goutte à goutte,
Toute futile ardeur qui s'en trouve dissoute
Entre de noirs débris au rebut condamnés

Vains projets avortés formant regrets fanés,
Funestes illusions dont s'encombre ma route,
Où s'épuise l'élan que vient miner le doute,
Suis l'indigne vieil arbre, eux les rejets morts nés.

Pourtant ces déjections, triste fumier immonde,
Se transforment en humus d'une terre féconde
Et redonnent au futur l'espérance des fruits.

Lors confiant jusqu'au bout, aux confins de mes nuits,
Je veux rêver encor à la belle aventure
Obscurcissant de vers mes rimes en peinture.

Proyart le 24/03/2019

 

 

 

Le bleu des waidiers

REENCHANTEMENT

Règne le rationnel rigoureux et glacial
Dans l'espace figé d'un hasard arbitraire,
Où le temps sans après s'écoule linéaire,
Vers le noir sans espoir de l'absurde initial

.L'esprit n'est qu'un reflet de l'influx cérébral
Et la conscience aussi qu'un trouble imaginaire.
L'amour, perturbation au niveau cellulaire,
Peut être reproduit en expérimental.

La matière est partout le maître tutélaire.
Et la vie un loisir à vivre en locataire,
Avant de libérer le logement natal.

Lors, préférant rêver, mon être s'ingénie
A chercher dans l'ailleurs et dans le vertical
L'élévation de l'âme à travers l'harmonie.

Proyart le 11/03/2019

 

 

Amiens, la cousine en deuil

QUASIMODO

La flèche s'effondra dans le feu effrayant,
Engloutissant l'histoire en l'horrible incendie.
Dans la foule blafarde errant, abasourdie,
Pleurait Quasimodo et priait le croyant.

Notre-Dame au bûcher, ce drame renvoyant
Au martyre de Jeanne, hier en Normandie,
Faisait brûler la France en cette tragédie,
Qu'assistait impuissant, le siècle larmoyant.

De Luzarches maçon et maître du vieil âge
D'une autre cathédrale apporte son hommage,
Car c'est tout le gothique ici qui est en deuil.

Quel triste anniversaire à veiller ce cercueil
Comme sonne le glas d'une œuvre d'harmonie
Que Victor a chanté dans une symphonie.

Proyart nuit du 15 au 16/04/2019

 

 

Fruits et fleurs

acrylique 3F 27X22cm avril

Fragile mais intemporelle

acrylique 20F (73X60) avril 2019

Charpente de cathédrale

acrylique 15F 65X54cm mai

A travers la trappe

acrylique 10F 55X46cm mai

Saint Jean Baptiste

acrylique 3F27X22cm mai

Filles légèrement vêtues

acrylique 3F 27X22cm mai

Un puy en perspective

acrylique 20F 73X50cm juin

Enfer et damnation

acrylique 6F 41X33cm juin

Une élégante amiénoise

INVITATION

Il me faut à présent dire ma Cathédrale,
En osant un langage intime et silencieux,
Qui fiance la pierre à la voûte des cieux,
Dans la nef inspirant mon œuvre picturale.

L'émotion est au chœur et guide magistrale,
L'art de la verticale où s'élèvent les yeux.
Mon pinceau y caresse un dessein précieux,
Le chemin signifiant, la lumière centrale.

De huit siècles bientôt, ce temple glorieux,
Fait briller aujourd'hui cette quête vitale,
Dont je veux partager les images d'espoir.

Exposant au dedans de sa céleste source,
Ma peinture a l'honneur d'y dessiner sa course.
J'ai mis dans cet écrin, ce qu'un homme a cru voir.

Proyart le 02/07/2019

 

 

 

Dentelle de pierre au soleil du soir

acrylique 40F 100X81 cm août

Au delà du figuratif

AU DELA DU FIGURATIF

Au delà du réel, au-delà du concret,
Et du figuratif où s'applique la science,
Il se peut qu'un ailleurs, du fond de la conscience,
Éveille notre cœur et lui parle en secret.

La raison ne l’entend car son verbe est discret,
Mêlant l'intuition, l'émoi et la nuance
Il est de tout vécu l'indicible expérience,
Le chant de l'opéra et non pas son livret,

Moins dessin du tableau que lumière et présence,
Moins la rime et le pied que du vers la substance,
Moins la carte des lieux que l'intime trajet.

Quand cet indéfini nous parle en confidence,
Il est l'art et la vie, une œuvre qu'on agence,
Un ailleurs merveilleux et céans mon sujet.

Proyart le 01/09/2019

 

La courbure de l'espace -temps

UN COIN DE FRANCE: LA DAME D'AMIENS


Ce lieu n'est nulle part mais c'est un coin en France,
Qui fait battre mon cœur et vibrer mon émoi,
Transformant ce non lieu en un pays à moi,
Dans le temps imparti à notre brève errance.

C'est un transport sublime, un regard qui s'élance,
Sur les piliers du ciel en gothique paroi,
Vaisseau qui fut construit sous Auguste le roi,
La Bible de Ruskin qui nous parle en silence.

Non local, irréel, cet endroit est le mien,
Qui se personnifie en la Dame d'Amiens,
Car mon rêve à besoin d'en puiser l'apparence.

De verticalité ce temple est pourvoyeur,
C'est un coin d'infini et d'espace intérieur,
De beauté, d'harmonie et surtout d'espérance.

Proyart le 21/09/2019

 

Le portail de la Mère-Dieu

acrylique 40F 100X81 octobre

Le pentacle entrevu du triforium

acrylique 20F octobre

Le soleil dans le choeur

acrylique 20F octobre-novembre

La Vierge Dorée et son cortège

acrylique 40P novembre

L'ange pleureur d'Amiens

L'ANNIVERSAIRE

Il y a huit cents ans, De Luzarches pensait.
Il rêvait d'un vaisseau de pierre et de lumière,
Dans une perspective ouverte en la matière,
Pour dépasser le temps et son mode imparfait.

En cet âge moyen, moqué, chacun le sait,
Se servant de son art, il lançait sa prière
Et la Dame d'Amiens s'éleva familière,
Enluminant nos cœurs d'un regard stupéfait.

Fêtons donc aujourd'hui cette pose première
D'un grand jalon d'espoir transcendant la poussière,
Chef d’œuvre d'harmonie, âme d'éternité,

Et dans le temps présent morne actualité,
Retrouvons de cet âge la foi qui réenchante,
Pour élever l’esprit vers le ciel qui le hante.

Proyart le 06/11/2019

 

 

Le Portail Saint Firmin

acrylique 40P novembre

La tour sud

acrylique 10F décembre

Notre Dame des waidiers

acrylique 40F 100X81 décembre

Les trois portails

TENEBDAE CHOIR

Des voix de pierreries étincellent la nuit
En écho clair obscur à la pierre en prière :
Amiens fête aujourd'hui sa Dame familière
Éternelle présence en cet instant qui fuit.

Dans l'espace harmonieux un élan se produit
Où s'élève le chant vers la voûte faîtière
Faisant vibrer là haut l'ogive et la verrière,
Au dessus du regard qui médite sans bruit.

C’est l'esprit du Beau Dieu fier de sa cathédrale
Honorant parmi nous sa mère maritale :
Un bon anniversaire en faste célébré.

D'exquis éclats de feu scintillent en cadence
Qui de la mélodie enluminent l'ambiance
Quand sonnent huit cents ans au chœur enténébré.

Proyart le 08/12/2019