1999-2011 Galerie initiale

Dualité

8F 1999  opus 14

La flêche vue de la tour nord

L'obscurantisme

2000  12F opus 21

La forêt de pierre et la vierge

Vertigo

La Vierge dorée

Force intérieure

20F opus 39  technique mixte les racines du ciel  2000  après modifications

Synthèse

20F 2001 opus 43 après modification en 2004

Atteindre à s'en écarteler

20F 2001 opus 48

Le chevet d'après Vincent

20F   2001 opus 49

Hommage à Vincent

La cathédrale de Lumière

25F  2001  opus 51

Elévation

20F 2002 modifié en 2013 et 2017

Poussée vers l'inaccessible

30F  2004  opus 149

Grandeur et humilité

30F   2004  opus 150

L'esprit et la chair

12M  2004  opus 151 (Esméralda)

Clamavi a te

2004 12F opus 153

Te confitemur

20F  2004  opus 154

Resurrexit

 

Mon champ aux corbeaux

Ma peinture est un champ où besoin et devoir
Sèment avec passion et sans parcimonie
Des épis récurrents ; point de monotonie,
Quand les grains d'absolu se laissent percevoir.

C'est un cri déchirant de révolte et d'espoir
Qu'il me faut habiller de forme et d'harmonie
Pour en faire un langage et une symphonie,
Que l'on puisse écouter comprendre et recevoir.

Je donne un sens d'abord, la couleur vient ensuite,
En lignes que je tends vers les trois points de fuite,
Univers déformé et parfois étouffant.

Vouloir faire joli, ah l’ennuyeuse chose!
Passionné combattant, la peinture que j'ose
Est un champ aux corbeaux, pensif mais triomphant.

Juin 2004

Ad altare

La flêche et la tour

 

Ce qu'un homme a cru voir.

J'ai cru voir dans le ciel des lignes qui se tendent,
Qu'une force tirait tout là haut vers un point
Fuyant vers l'horizon que l'infini rejoint,
J'ai cru voir un chemin, j'ai suivi ma légende.

J'ai vu ma cathédrale où l'esprit se transcende
Et peignant ce sujet en modeste témoin,
J'ai senti un élan, un nouveau jour qui point;
C'est ce que j'ai cru voir et que mes toiles rendent.

Le grand œuvre entrepris n'est jamais achevé,
Mais tout en bâtissant on peut sculpter sa vie
Dans la pierre des tours, des arcs et du chevet.

Écrivant de mes traits, un matin dans le soir,
J'ai voulu exprimer, répétant à l'envie
La lumière et l'espoir, ce qu'un homme a cru voir.

Novembre 2004

Luc

les corbeaux et la cathédrale

La croisée bleue

Déambulation

La flêche étoilée

La roue de la fortune

Pierre Lhermite

Intacte!

Les Bibles d'Amiens

20F  mars 2005 opus 169

Contraste de l'aurore

Au matin

Arcs boutants

Noir sépia

Arc et flêche

L'ange de nicolas

Fenêtre sur la Dodane

Sabat

20F  2005 modifié en 2017  opus 178

l'éclat du vert

30F 2005 opus  179

Et ascendit

30F opus 180 2005 modifié par la suite

Ascende Lumen sensibus

20F  2005  opus 184 modifié en 2017

La cathédrale en miroir

La croisée rouge

L'ange violet

Fenêtre haute

L'ange bleu-vert

La hollandaise

Damnation

L'escalier de la flêche

 

 

Le grenier de Notre-Dame

Nous voici au sommet, dans un sombre grenier,
Immense et silencieux, solennel et intime,
Dont la profondeur noire évoque quelque abîme,
Dans le ciel, oublié, par un vieux charpentier.

On lit entre les pannes, le texte régulier,
De voûtains enjambés, par l'entrait où s'arrime,
La ferme divisant, l'espace de sa rime,
Que rythme obliquement, chaque arbalétrier.

Vers le faîte exigu, deux rangs de contrefiches,
Supportent de leurs bras, l'ensemble où s'affiche,
La solide impression de forces en action.

Tu es lieu singulier, grenier de Notre Dame,
Dans ta complexe trame éveillant l'émotion,
Pour peindre ou versifier... Tu ressembles à mon âme !

Proyart le 31 mai 2006

 

L'ange pleureur Martine

Déambulatoire vu du triforium

Lumière dans la nef

Le soleil est levé

Quand usé par les ans, et tout son corps l'atteste,
Le maçon reposait, son parcours achevé
A travers la famine et la guerre et la peste,
Dans un frais cimetière, à l'ombre du chevet,

Loin au dessus de lui, sous la voûte céleste,
Se poursuivait le plan, par un maître rêvé
De l'ouvrage entrepris, d'une pierre si leste,
Qui s'était de son sang quelque part abreuvé.

Mais plongeant ses racines en son tertre funeste,
La cathédrale offrait, au défunt bâtisseur,
L'hommage de son art, sublime intercesseur,

Pour hisser dans le ciel cet ouvrier modeste,
Dont le temps de souffrance avait été grevé:
Viens, dit elle, au sommet, le soleil est levé.

Proyart , Amiens le 01 et 02 mai 2008

 

 

 

 

La création

Le pauvre fou d'Auvers.

Tourbillons, vague jaune et le soir qui descend
Le soleil qui s’embrase et la nuit décimée,
Où chaque ombre se tord, par la peur animée,
Nœuds et troncs d'oliviers, rameaux rouge de sang..

Ce n'est pas des sujets qu'a reproduit Vincent.
Pas plus fleur que corbeau , visage de l'aimée,
Personnage ou portrait à l'oreille abîmée,
Quand son pinceau hurlait comme un diable grinçant.

C'est l'angoisse de l'homme, écrasé mais vivant,
Qu'il jeta sur ses toiles, au regard des étoiles,
Révolté, épuisé et l'esprit dérivant.

Le souffle de son art, en déchirant nos voiles,
A conquis des humains le cœur et l'univers,
Car il sut leur parler, ce pauvre fou d'Auvers.

Harbonnières le 04 05 09